Le CBD peut-il rendre accro ?

La chose la plus importante à savoir sur le CBD est que, contrairement au THC, il n'induit pas de dépendance psychologique. Par conséquent, si vous prenez du CBD pour passer une meilleure nuit, vous n'en serez pas psychologiquement dépendant et pourriez avoir envie d'arrêter. Si vous avez peur de la dépendance au CBD, continuez à lire !

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, le syndrome d'addiction est : “un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie de substances entraîne un désinvestissement progressif des autres activités. La notion de dépendance psychologique ou psychique fait référence à la consommation incontrôlée d’alcool ou de substances psychoactives, alors que la dépendance physiologique ou physique concerne la tolérance et les symptômes de sevrage.”

QU'EST-CE QUE LA DÉPENDANCE AU CANNABIS ?

Il semble essentiel de différencier l’addiction au THC et l’addiction au CBD. En effet, la plante comporte plus d’une centaine de molécules différentes dont les phytocannabinoïdes, les terpènes, les terpénoïdes ou encore les flavonoïdes. Le CBD (cannabidiol) est un des nombreux phytocannabinoïdes, au même titre que le THC (tétrahydrocannabinol) ou le CBG (cannabigerol) par exemple. Cependant uniquement le THC présente une forme d’addiction. Ainsi, le THC agit sur le circuit de la récompense et de la motivation, directement lié à la dépendance, en raison de l'augmentation des concentrations en dopamine dans les circuits mésolimbiques. Ce potentiel addictogène a été évalué scientifiquement par l’étude NERSAC à 8,9%. Selon ce même classement le tabac présente un risque de 67,5% et l’alcool un risque de 22,7%. 
La notion de dépendance est aussi reliée au mode de consommation. En France, la combustion est le mode le plus répandu avec l’utilisation du tabac mélangé aux fleurs de cannabis . Sachant que le tabac est une substance très addictive, il n’est donc pas surprenant que ces consommateurs constatent une sensation d’addiction au cannabis. Elle serait davantage liée au tabac lui même qu’au cannabis. Arrêter la consommation de tabac permettrait de limiter logiquement la dépendance au cannabis. 
La notion de dépendance à n’importe quelle substance, dont le cannabis, est aussi liée à la quantité. Une consommation forte présentera de manière logique un plus grand risque de développer une dépendance. Par ailleurs, l’âge de la toute première consommation est un critère pouvant aussi avoir une influence sur l’addiction. Ainsi, une primo-consommation avant la fin de la croissance encéphalique favoriserait le risque d’addiction.

LE CBD NE REND PAS ACCRO BIEN AU CONTRAIRE

Comme expliqué précédemment, le CBD n’exerçant pas d’effet sur les concentrations en dopamine, il ne peut donc pas rendre un individu accro. A contrario, il peut se montrer particulièrement utile dans le traitement des dépendances. En effet, il pourrait limiter les symptômes de manque (hallucinations, nausées et vomissements, tremblements, sensibilité à la lumière,…) et le besoin irrépressible de consommer une substance. Le CBD permettrait alors de diminuer l’envie de consommer des substances addictives (tabac, alcool...) et ainsi de limiter tout risque de rechute.

Pour conclure, le CBD ne présente aucun risque de dépendance s’il est consommé sans THC ou avec des très petites doses et sans combustion associée au tabac, comme c’est le cas dans les huiles de cbd. Il pourrait même être utile dans le traitement des comportements addictifs et le sevrage des substances.